Haute Autorité de santé

L’innovation est un levier majeur pour améliorer la qualité des soins et de l’accompagnement des personnes. Intelligence artificielle, médecine génomique, robotique, télémédecine... les connaissances progressent, les nouvelles technologies se multiplient et les organisations évoluent. L’une des missions de la HAS est d’évaluer la qualité et la pertinence de ces nombreuses innovations – technologiques ou organisationnelles – qui bouleversent actuellement le champ de la santé. L’objectif est d’identifier celles qui apportent des bénéfices démontrés et d’en favoriser l’accès rapide aux usagers et aux professionnels.

Toutes les missions de la HAS sont guidées par l’intérêt des personnes soignées et accompagnées, dites aussi usagers. C’est pourquoi l’institution favorise leur participation à ses travaux en intégrant de façon systématique leur point de vue. Pour que les citoyens puissent être en mesure de participer à la décision de soins, de choisir les modalités d’accompagnement qui leur semblent les plus adaptées, la HAS renforce également l’information des usagers au bénéfice de la décision partagée. L’objectif est qu’ils deviennent des acteurs à part entière de la qualité des soins et de l’accompagnement.

Le vieillissement de la population, la prévalence croissante des maladies chroniques, les inégalités géographiques modifient profondément la demande et l’offre de soins et d’accompagnement. La notion de parcours de santé est l’une des réponses à ce défi. Un parcours réussi est défini par la combinaison optimale des bonnes interventions, par les bons professionnels, au bon endroit, au bon moment, le tout au meilleur coût. La HAS contribue à définir des stratégies de prise en charge garantissant de tels parcours. Elle promeut la coordination, autour de la personne, des acteurs sanitaires, sociaux et médico-sociaux. Elle facilite le travail en équipe. Elle travaille à intégrer la e-santé au service de la fluidité des parcours. La HAS souhaite également renforcer le continuum prévention/soin/accompagnement.

Pour y parvenir, la HAS continue à adapter ses dispositifs d’évaluation externes des établissements de santé et des structures sociales et médico-sociales. Afin de favoriser l’émergence du « juste soin », elle accorde une place centrale à la pertinence des soins, notamment grâce au développement de l’analyse des pratiques professionnelles. Enfin, une déclaration plus systématique des évènements indésirables graves (EIGS) qui surviennent au cours d’un soin ou d’un acte permet de promouvoir une culture du résultat parmi les acteurs de santé, tout comme l’élaboration d’indicateurs de qualité et de sécurité des soins orientés sur les résultats et les parcours.

Les priorités stratégiques de la HAS ne peuvent se déployer sans tenir compte du contexte hors de nos frontières. La présence internationale est un enjeu fort à court, moyen et long terme, notamment dans les domaines de l’évaluation des technologies de santé (HTA), de la qualité et de la certification hospitalière. La participation active de la HAS dans les instances européennes et internationales doit donc être confortée. La HAS doit également renforcer la visibilité de sa production scientifique à travers les publications et les participations à des congrès.